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Sécurité alimentaire des personnes vulnérables: les acteurs ont évalué les différents programmes

• Des mesures qui n’impactent pas encore durablement les bénéficiaires

• Une réflexion sur des approches innovantes et stratégiques

• Pour réduire la pauvreté et renforcer la résilience

Andreas Holzinger, Directeur Afrique de l’Ouest francophone IPA. (Ph: Yvan SAMA)

Entre 2014-2016, le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation au Burkina Faso était estimé à 3,7 millions, dont 2,9 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave (FAO, 2017). Depuis 2015, cette situation s’est davantage fragilisée, à cause de la multiplication des attaques des groupes armés, avec comme conséquences, l’augmentation du nombre de personnes déplacées internes et la baisse de la production céréalière de 10% en moyenne sur les campagnes agricoles de ces dernières années. Le pays fait désormais face à de graves défis en matière de protection sociale liés aux besoins humanitaires croissants. Selon les projections du Cadre harmonisé, entre juin et août 2022, 3.453.510 personnes étaient en phase trois (crise) et quatre (urgence) d’insécurité alimentaire.

La représentante de l’Union européenne, à l’ouverture des travaux. (Ph: Yvan SAMA)

Face à cette crise multidimensionnelle, plusieurs programmes de développement et de protection sociale, utilisant diverses approches, sont mis en œuvre avec des effets parfois mitigés. Nombre de ces programmes visent à apporter une aide d’urgence pour limiter les pics de malnutrition et d’insécurité alimentaire. L’accent est mis sur l’assistance alimentaire, les transferts monétaires, le soutien à la production agricole et animale (distribution d’intrants agricoles et d’animaux), la prise en charge des enfants malnutris, etc., en vue de permettre à la population de faire face à des risques accrus tels que la mortalité, la maladie et la détérioration des moyens de subsistance. Ces types de programmes de protection sociale réactifs aux chocs constituent une stratégie cruciale pour améliorer les capacités des ménages pauvres à surmonter, à réagir et à résister aux catastrophes naturelles ou d’origine humaine, mais ne permettent pas d’améliorer de manière durable leur résilience. D’où la nécessité urgente de réfléchir à des approches innovantes et stratégiques dans la mise en œuvre des programmes de protection sociale, pour réduire la pauvreté et renforcer la résilience.

Pour répondre à ce besoin stratégique, l’utilisation de données probantes issues des projets de recherche s’avère cruciale. Toutefois, les  données existantes sur les approches innovantes pour la mise en œuvre de programmes de protection sociale et de développement sont limitées, souvent pas suffisamment vulgarisées, ou quand elles le sont, elles ne sont pas mises à profit dans la gestion adaptative, la planification et la mise en œuvre des politiques.

Echanges sur les bonnes pratiques

A l’appel de l’ONG Innovations for poverty Action (IPA) Afrique de l’Ouest francophone, les différents acteurs intervenant dans le secteur se sont retrouvés, dans la journée du 6 décembre 2022, à Ouagadougou, pour un atelier de vulgarisation des bonnes pratiques autour de la thématique « Evaluation d’impact des programmes multidimensionnels de protection sociale et de résilience ». 

Par cette rencontre, les organisateurs ont voulu ainsi offrir aux décideurs publics et aux praticiens du développement, un cadre d’échanges sur les bonnes pratiques issues des évaluations d’impact des programmes multidimensionnels de protection sociale et de résilience, et sur les stratégies d’appropriation de ces pratiques au Burkina Faso.

Dans la pratique, la soixantaine de participants issus de l’administration publique, des organisations bilatérales et multilatérales de développement, des organisations non gouvernementales, des centres de recherche et de la société civile ont eu d’abord droit succinctement aux méthodes, outils et bonnes pratiques liés à l’évaluation d’impact des programmes multidimensionnels de protection sociale et de résilience.

Les trois sessions portaient respectivement sur une introduction sur l’évaluation d’impact, suivie d’échanges ; un partage de quelques innovations issues d’évaluations d’impact de programmes de protection sociale et de résilience au Burkina Faso et au Mali, ainsi que sur les stratégies appropriées de dissémination de ces bonnes pratiques et un panel sur les défis et les besoins des acteurs en matière d’évaluation d’impact au Burkina Faso.

L’essentiel du temps a été consacré aux échanges entre les parties prenantes. C’est ainsi qu’à la fin de la journée de travail, les participants se sont familiarisés avec les méthodes et outils de l’évaluation d’impact ; ils ont aussi cerné et documenté les besoins et les défis des acteurs en matière d’évaluation d’impact des programmes. Ils disposent désormais d’instruments pour appuyer la planification et la mise en œuvre de programmes futurs, et une plateforme d’échanges a même été créée pour favoriser la collaboration entre les acteurs sur l’évaluation d’impact de leurs programmes et le partage des bonnes pratiques.

Martin SAMA

 

Encadré

Les actions d’IPA

IPA découvre et promeut des solutions efficaces contre la pauvreté dans le monde.     En partenariat avec les décideurs politiques et les chercheurs, la structure évalue rigoureusement et améliore les programmes de développement, ainsi que la manière dont ils sont mis en œuvre. Depuis la création d’IPA en 2002, plus de 400 chercheurs de grande renommée ont mené plus de 600 évaluations dans 51 pays, et l’ONG s’est installée dans la région Afrique de l’Ouest francophone depuis 2008, principalement au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire. IPA Afrique de l’Ouest francophone, qui est devenue une référence pour conseiller les gouvernements, les ONG et le secteur privé, entend renforcer le statut d’IPA comme une référence en termes de qualité dans la recherche, d’une part, et d’autre part, travailler avec les décideurs pour chercher, trouver et mettre en œuvre les résultats à grande échelle, afin d’aider les plus pauvres.

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