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Afrique de l’Ouest: 12,6 milliards de dollars approuvés par la Banque mondiale en 2022

• Pour une croissance économique de 4,6% en 2023

• 10 millions de personnes supplémentaires seront confrontées à l’insécurité alimentaire

• Nouveau système de notification de la dette publique au Burkina Faso

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Afrique de l’Ouest et du Centre est une vaste région aux cultures, croyances, langues et modes de vie divers. Ces parties du continent africain englobent 22 pays et abritent près d’un demi-milliard d’habitants. Cette sous-région a vu sa population multipliée par 4 au cours des 50 dernières années. De nombreux pays sont riches en ressources et exportent des produits de base tels que le pétrole (Gabon, Nigeria, République du Congo), le cacao (Côte d’Ivoire, Ghana) et le coton (Bénin, Burkina Faso). Ces opportunités sont tempérées par des lacunes persistantes en matière d’éducation, de santé et de compétences. Les conflits, l’insécurité alimentaire, la croissance démographique et les forces perturbatrices du changement climatique menacent de freiner, voire d’inverser les progrès réalisés au cours des dernières décennies. La Banque mondiale, qui s’est assignée la mission d’éradiquer l’extrême pauvreté et de promouvoir un développement durable, intervient dans cet espace économique à travers plusieurs actions.

L’aide de la Banque mondiale

En  2022, la Banque a approuvé des prêts de l’Association internationale de développement (IDA) et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) d’un montant de 12,6 milliards de dollars pour la région Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, au titre de 100 opérations, dont 386 millions de dollars d’engagements de la BIRD et 12,2 milliards de dollars d’engagements de l’IDA. Selon le rapport annuel 2022, plus de la moitié de ces engagements a été consentie en faveur de pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence. Elle dit fournir aussi 142 services de conseil et de produits d’analyse durant l’exercice 2022. En soutien aux pays confrontés à des chocs économiques et à la reprise à la suite de la COVID19, la Banque a contribué  à renforcer la gouvernance de ses pays  partenaires.

Renforcement de la gouvernance et de la prestation de services

La Banque collabore avec les pays pour remédier à leur vulnérabilité macroéconomique et préserver la viabilité de leur dette, renforcer leurs institutions et capacités gouvernementales, améliorer leur prestation de services, promouvoir les opportunités qu’offre le numérique et soutenir la mobilisation des citoyens. Au Burkina Faso, par exemple, la Banque a accompagné les autorités publiques dans la mise en œuvre d’un nouveau cadre juridique qui réorganise le système de notification de la dette publique, afin d’en améliorer la transparence et la gestion et d’aider les autorités à gérer la décentralisation. Aussi, elle avance la fourniture à plus de 420 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, des articles ménagers et le renforcement de la capacité des Communes à atténuer les effets de la crise sécuritaire du pays et de la pandémie de COVID19, notamment, les populations vulnérables. La Banque dit travailler à aider les pays à poursuivre les objectifs régionaux consistant à élargir l’accès à l’électricité, en portant le taux d’accès de 50 à 64 % d’ici à 2026 et le taux d’accès à la connectivité Internet de 30 à 43 % d’ici à 2024.

Création d’emplois

Le Groupe de la Banque assure travailler avec les pays pour soutenir des projets d’infrastructures essentielles, promouvoir les investissements du secteur privé et stimuler la création d’emplois. A titre illustratif, le Projet d’amélioration de la performance du corridor raccord rail/route CamerounTchad, d’une valeur de 538 millions de dollars, qui vise à améliorer la connectivité régionale grâce à de meilleures infrastructures, et à élargir l’accès aux marchés, ce qui profiterait à environ 12 millions de personnes.

Renforcement du capital humain et préservation de la vie

L’éducation est capitale dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités, soutient la BM, dans son rapport annuel 2022. En juin 2022, la Banque a lancé une stratégie régionale pour l’éducation, lors d’une réunion ministérielle tenue au Ghana. Cette stratégie a, par la suite, été entérinée par plus de 40 ministres des Finances et de l’Éducation, qui ont également lancé un appel conjoint à l’action pour élargir le champ des réformes et former une coalition régionale, afin d’améliorer les acquis scolaires. De plus, Le Groupe de la Banque affirme aider les pays à renforcer leurs systèmes de santé et de préparation aux pandémies, en consacrant 926 millions de dollars pour la vaccination dans la région, au cours de l’exercice 22.

 

 

 

 

 

 

 

Résilience climatique

La région Afrique de l’Ouest et Afrique centrale est en proie à une insécurité alimentaire croissante, due à des défis structurels tels que la fragilité, des niveaux élevés de pauvreté, le changement climatique, la dégradation de l’environnement et la faible productivité agricole, argue la Banque. Jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires pourraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire, en raison de la guerre en Ukraine, poursuit-elle. Pour y apporter des réponses, elle dit soutenir le Programme régional de résilience des systèmes alimentaires, d’une valeur de 330 millions de dollars, ainsi que les opérations d’intervention d’urgence en matière d’alimentation au Burkina Faso, au Cameroun, en Mauritanie et au Niger. En outre, elle confirme aider à restaurer plus de 1,6 million d’hectares de terres menacées par l’aridité et la désertification, au profit de plus de 17 millions de personnes au cours des dix dernières années, dans le cadre de l’initiative Grande muraille verte, un programme multisectoriel poursuivi au Sahel et en Afrique de l’Ouest.o

RO (collaborateur)

Encadré

Projections 2023

Selon les projections, la région Afrique de l’Ouest et Afrique centrale devrait enregistrer une croissance de 4,2 % en 2022 et 4,6 % en 2023. Les pays sont touchés par la guerre en Ukraine, principalement sous l’effet de l’inflation des prix mondiaux des produits de base, notamment, du blé et de l’énergie. Bien que les échanges directs, les investissements, les envois de fonds et les liaisons migratoires avec la Russie et l’Ukraine soient limités dans l’ensemble, les répercussions de cette guerre se feront plus ressentir dans certains pays, à l’instar du Cameroun et de la Gambie, qui importent une grande partie de leurs céréales de ces deux pays.o

Source : Rapport annuel de la Banque mondiale.

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